Faites que cette salle devienne...

Chinimala arriva en marchant vite. Elle regarda sans arrière autour d'elle avant de se décider. Elle passa trois fois devant le mur. Une porte apparut, sans la surprise de Chinimala car elle avait déjà essayé. Elle entra alors.
La salle était tapissée de dessins de gens touillant avec un geste précis un chaudron. A gauche, pleins d'étagères avec des livres sur les potions, mais aussi sur les relations du feu et de l'au-delà. A droite, se tenait plusieurs tailles de chaudrons, pleins d'ingrédients sur des étagères dont des petits animaux dans des bocals et des outils nécéssaires. Chinimala s'avança et commenca un peu à regarder attentivement la tapisserie. Le passage près du mur était libéré. La pièce faisait à peu près 10m².
C'ets alors qu'un livre attira son attention. Il était gros, mais caché. Elle le prit en faisant attention de ne rien renverser. Sa reliure était d'or et le dessin de la couverture représentait le feu sous un chaudron avec un bas de chaudron. Elle alla précipitemment fermer la porte et continua de regarder la couverture. Le fait du feu sous le chaudron l'inspirait. Elle ouvrit le livre à la première page. Là se trouvait un sommaire. Ou du moins un début. Elle regarda le sommaire qui présentait beaucoup de choses sur tout ce qui l'intéréssait...

Marie-Jenny montait la garde à la porte de la Grande Salle. Pour s'occupait, elle faisait tournoyer sa baguette magique entre ses mains et ensorcelait des objets pour les faire voler dans le Hall d'Entrée. Au bout de 10 minutes, la jeune fille estima qu'elle avait laissé assez de temps à Chinimala pour préparer la salle. De toute façon le temps qu'elle arrive... La Serdaigle fit disparait le nuage qui commençait à couvrir le sol de la neige qui en tombait, et se dirigea vers la porte qui menait dans la salle des escaliers. Elle avait un immense plafond qui montait jusqu'à la hauteur du dernier étage, et on voyait les escaliers bouger et changer de place. Regardant de loin le passage qu'elle devait prendre, Marie-Jenny monta les marches une à une. Autour d'elle, les escaliers bougeaient sans arrêt. Arrivée au deuxième étage, l'escalier qu'elle avait prévu d'emprunter changea de place. La jeune fille décida alors de faire un détour, et grimpa sur un autre. Cela lui prit 5 minutes pour arriver à l'étge qu'elle souhaitait atteindre. Elle pénétra dans le couloir et se mit à marcher. Elle ne voulait pas le montrer, mais elle était assez pressée. Elle arriva enfin devant le tableau, et s'arrêta pour réfléchir. Quel genre de salle la Serpentard qui lui avait donné rendez-vous voulait ?

Pendant ce temps, Chinimala feuilletait le livre. Elle n'avait pas entendu Marie-Jenny arriver.. D'après le bouquin, pour faire le genre de potion qu'elle souhaitait, il fallait beaucoup d'animaux. Elle leva la tête vers les bocaux. Pauvres bêtes...Elle replongea dans le bouquin. Et aussi du crin de licorne, toujours sur le sujet des animaux. Elle releva la tête. Beau chercher, rien. Ah, si! Accroché au plafond. Il allait falloir monter sur une des deux chaises pour l'attraper. Enfin, il fallait de l'élément que l'on pratiquait. Ce n'était pas bien compliqué.
*Mais du vivant ou du mort? Bof, sûrement pas d'importance. Je vais prendre du vivant, la potion aura sûrement plus d'effet.*
Ainsi elle regarda le déroulement de la mixture. Quelle précision! Des quarts de tours, des degrés à la virgule...Chinimala était tout de même prête à faire tout. Il fallait même prononcer beaucoup de formules, toujours selon le sens du feu. Finalement, peut-être faudra-t-il prendre le feu sous le chaudron.
C'est alors qu'une astérix, tout en bas, attira son attention:
"Les formles doivent être prononcées par l'être concerné ou par son maître, la potion doit être touillée par la seule aide précieuse fournie."
*Je me disais bien que j'allais avoir besoin de Marie-Jenny! Il ne faudra surtout pas que quelqu'un d'autre vienne...j'espère qu'elle fera attention.*
Elle referma le livre, le cacha sous une toile sur la table puis attendit un signe de Marie-Jenny.
*J'espère qu'elle ne va pas avoir la mauvaise idée de tocquer à la porte. Et j'espère aussi que sa pensée passe à travers. J'espère beaucoup de choses, en fait...*

Marie-Jenny réfléchissait. Elle se rendait compte qu'elle ne connaisait pas vraiment assez la Serpentard pour trouver ce qu'elle aurait voulu comme salle. Soudain elle eut une idée. Se concentrant, elle pensa très fort pour pouvoir s'incruster dans la pensée de quelqu'un, ici Chinimala, en disant son nom :

*Chinimala !*

Marie-Jenny attendit, mais il n'y eut pas de réponse. Elle soupira et se reconcentra, en fermant les yeux pour s'imaginer le visage de la jeune fille. De nouveau, elle réessaya :

*Chinimala ! Chinimala, tu m'entends ? C'est moi, Marie-Jenny !*

La Serdaigle sourit. Elle commençait à percevoir des pensées, qui se faisaient de plus en plus distinctes. Essayant de vider son esprit, elle réussit à comprendre parfaitement ce que pensait Chinimala. Celle-ci se demandait si ses pensées pouvaient passer à travers la porte... Apparemment, oui, ça marchait. Marie-Jenny attendit une réponse.

Chinimala s'asseyait sur une chaise. C'est alors qu'un murmure résonna dans sa tête.

*pff, j'ai encore des hallucinations...Marie-Jenny parlerait plus fort....*

C'est alors que la pensée se fit plus forte.

"*...Marie-Jenny*", entendit-elle.

Alors elle pensa très fort à son tour :

*Quelqu'un? Marie-Jenny, c'est toi?*

Marie-Jenny avait réussit à connecter ses pensées à celles de Marie-Jenny. Son visge s'éclaira lorsqu'une réponse, faible mais bien réelle, arriva à son cerveau.

*Chinimala ? Oui, c'est moi ! Tu veux bien m'ouvrir ?*

"*oui...ouvrir...*"

Fallait-il se fier à ces paroles non-claires? Chinimala, prête à "risquer le tout", prit sa baguette.

*Suis-je bête.*

Elle reposa sa baguette et avança vers la porte en tenant sa main droite un peu en avant. D'un geste brusque mais silencieux, elle ouvrit la porte, et vit apparaître Marie-Jenny. Toutes les deux sursautèrent avec un petit cri en réaction attardée. Chinimala parla tout de suite après la première:

"Dépêche-toi, entre."

Elle relâcha sa main en action et tenait la porte pour la refermer après que Marie-Jenny soit entrée.

Marie-Jenny ne s'attendait pas à voir la porte s'ouvrir comme ça d'un coup. Elle poussa un cri puis se dépêcha d'entrer pour que Chinimala puisse la fermer. Une fois cela fait, elle s'assit sur un fauteuil et lui demanda :

Alors ? Il faut faire quoi ?

"Ouf, enfin."

Elle referma la porte. Elle savait que maintenant les murs ne laissaient entrer ni les pensées ni les bruits, ni sortir d'ailleurs. Elle répondit alors à sa question, ou du moins essaya:

"Ta question est vague. Il y a beaucoup de réponses."

Elle se dirigea vers la table et souleva la table pour laisser apparaître le gros volume. Elle le prit précieusement et le tendit à Marie-Jenny en lui adressant:

"Je veux une potion qui me rende la totalité de ce que j'ai en moi, en quelques sortes. Cela cache encore des choses mais tu en sais déjà plus. Regarde ce livre, j'ai trouvé pas mal de choses, mais il va falloir assembler plusieurs potions plutôt que d'en prendre une seule."

[hj: fais des posts plus longs ça peut devenir un sujet intéréssant.]

Marie-Jenny haussa les sourcils à la réponse de Chinimala. Elle n'était pas clair. Elle regarda alors le gros volume, qui semblait d'un age incertain. La reliure en or était, certes, d'une luminosité éblouissant, mais la couverture avec le chaudron semblait prêt à être réduit en poussière à tout moment. Chinimala, qui avait sans doute remarqué cela, le maniait précieusement.

Marie-Jenny rejeta ses cheveux en arrière d'un geste vif. Elle pris le livre dans ses mains et l'ouvrir à la première page, qui était le sommaire. Elle feuilleta le livre ouvragé et regarda en quoi consitait ce que voulait lui faire faire Chinimala, sans pour autant comprendre. Ses réponses étaient toujours énigmatiques et n'éclairait cette histoire pas le moins du monde. La jeune fille referma le livre d'un geste brusque et regarda la Serpentard droit dans les yeux.

Qu'est ce que tu veux dire par "te rendre la totalité de ce que tu as en toi" ?

Cette phras était étrange, très étrange, et ne voulait rien dire sans plus ample explications. Mais quand est-ce qu'elle allait lâcher le morceau ?! Attendant un réponse, Marie-Jenny tournait et retournait le livre dans tous les sens, puis le rouvrit finalement à la deuxième page, pour commencer à lire.

Chinimala regardait patiemment Marie-Jenny examiner le livre dans un silence.

*Oui, il est vieux, Marie-Jenny...*

Bien sûr, depuis que Marie-Jenny était entrée, elle avait mit en place un système découvert dans le dortoir pour bloquer les pensées plus facilement.
C'est alors que sa compagnon ouvrit le livre. Elles étaient toujours dans le silence le plus pesant. C'est alors que le bruit : "vlam!" vint plus vite à son oreille que le livre fermé à sa vue, ce qui lui fit faire un petit sursaut lorsqu'elle referma brusquement le livre. Elle s'apprêtait à préparer une phrase pour lui dire combien ce livre était précieux et à manier avec plus d'attention, lorsqu'elle entendit sa question.
Mince alors...la réponse qu'il ne fallait pas dire...
Elle baissa les yeux vers le livre pour éviter le regard de Marie-Jenny. Elle répondit après un assez long moment :

"Je veux dire...tu t'attend peut-être à ce que un jour, peut-être un moment aujourd'hui, je te dise tout d'un coup. Mais je pense que c'est plus compliqué que ce que tu crois. Il y a beaucoup de choses que je ne te dirais jamais. Notemment d'où je viens."

Cette dernière phrase résonna dans la tête de Chinimala elle-même. Sûrement autant que dans celle de Marie-Jenny, pensait-elle. Pour Chinimala, il fallait que cette simple phrase signifie beaucoup de choses pour la personne présente devant elle. Elle était extremement concentrée sur ses propres paroles. Surtout qu'un grand las de temps entre chaque était fait de silence pesant. Il fallait dire autre chose, expliquer. Elle prit encore une respiration et prononça lentement ces mots:

"Je ne suis pas exactement une sorcière."

Ces mots ne pouvaient pas encore dire grand chose, certes. Mais chaque parole prononcée allait être précieuse. Il fallait dire le nécéssaire seulement, petit à petit...elle allait forcément poser la question : "qu'es-tu, alors?". Mais que répondre ensuite? Du feu?....

Marie-Jenny, après avoir rouvert le livre, avait entamé la lecture de la première potion, en attendant la réponse de Chinimala qui semblait chercher soignement ses mots. L'opération réclamait beaucoup de soin, et la jeune fille remarqua qu'il était beaucoup question d'animaux.

Jetant brièvement un regard autour d'elle, elle remarqua alors pour la première fois les bocaux bien alignés sur les étagères, où l'on pouvait distinguer divers insectes et petits bestiaux morts. La brune esquissa une grimace de dégoût, puis reporta son regard sur le livre.

Cependant, elle ne put s'avancer dans sa lecture, car la Serpentard, debout en face d'elle, venait de lui livrer une réponse, toujours aussi vague que les précédentes.

"Je veux dire...tu t'attend peut-être à ce que un jour, peut-être un moment aujourd'hui, je te dise tout d'un coup. Mais je pense que c'est plus compliqué que ce que tu crois. Il y a beaucoup de choses que je ne te dirais jamais. Notemment d'où je viens."

Chacun des mots qu'elle avait prononcés résonnait dans la tête de la Serdaigle. Notamment la dernière phrase. Pourquoi avait-elle dit ça, ajoutant, volontairement ou non, un nouveau mystère à élucider pour Marie-Jenny ?

D'ailleurs, c'est vrai ça, d'où venait-elle ? Cette jeune fille aussi mystérieuse que ses paroles, qui semble cacher un étrange secret, quelles étaient ses origines ?

Alors que Jen' se creusait la tête pour essayer de trouver une réponse à toutes ces questions, un silence pesant s'était installé entre les deux étudiantes. Un silence que Chinimala crut bon de briser en rajoutant :

"Je ne suis pas exactement une sorcière."

La brune ouvrit de grands yeux ronds à ces mots. Elle dévisageait sa camarade, héberluée. Que voulait-elle dire par là ? La faisait-elle marcher ? Mais l'air qu'elle avait montrait bien qu'elle était sérieuse. Dans ce cas, qu'était-elle ?

Fronçant les sourcils avec un air d'incompréhension, Marie-Jenny fit part de ses pensées en posant une question.

Pas une sorcière ? Mais tu es quoi, alors ?!

[J'te fais de la lecture xD
Désolée j'avais de l'inspiration et pis j'me suis entraînée à développer ^^]

Après sa dernière phrase, Chinimala doutait encore. Avait-elle dit une bonne chose? Que répondrait-elle à la question évidente?

Le silence pesant était encore présent. Marie-Jenny, la jolie mais sérieuse brune assise confortablement dans son fauteuil, posant des questions et feuilletant le livre entre chaque parole. Chinimala, la blonde mystérieuse dont les cheveux se cessaient de scintiller et de se redresser dans cet univers, totalement stressée. Toutes les deux, se concentrant sur leurs pensées et sur leurs paroles.
Le système de blocage de pensée marchait bien, pour Chinimala. Et Marie-Jenny choisissait quand elle voulait de partager ses pensées. Et elle en avait, des songes, la présente "fausse sorcière".
Et évidemment, celle assise en face d'elle demanda :

"Pas une sorcière ? Mais tu es quoi, alors ?!"

Encore une fois, un silence se fit entendre.

Puis Chinimala eut un déclic. Il fallait détendre l'atmosphère. D'un mouvement décidé mais gracieux, Chinimala s'assit dans un autre fauteuil moelleux en face de sa voisine. Cela fit un petit bruit sourd.
Puis elle répondit lentement :

"S'il te plaît, sois polie. Je suis une personne."

Il n'était pas besoin de préciser qu'elle voulait parler de sa question, et qu'elle aurait du dire "Mais tu es qui, alors?". Mais en même temps, sa question n'avait pas vraiment de sens. Il était évident que grammaticalement, c'était correct.
Alors Chinimala se mit à réfléchir concrètement.

*Je dois lui dire jusqu'à ce point, petit à petit. Je dois donc commencer par l'essentiel, ce que l'on doit faire. Jamais je ne lui dirai tout. L'essentiel, c'est la potion. Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne préparera pas de potion tant qu'elle ne saura pas pourquoi. Mais pour ça, je dois lui dire une histoire qui pour elle sera du charabia. Mais bon, on va essayer...après tout, elle saura que ce ne sont pas de mauvaises intentions...*

"Bon, d'accord, je vais dire un gros morceau. J'espère seulement que ça en vaut la peine. Mais s'il te plaît, si tu ne me crois pas, reste ici pour m'aider. J'ai besoin de toi."

Elle attendit. Marie-Jenny dit une sorte de haussement de sourcil mêlé à un haussement d'épaule. Le prenant comme un espèce de signal, elle avoua :

"Je...il existe ce que l'on peut appeler un monde parallèle. Et j'en viens."

Elle souffla intérieurement, montrant juste un mini-sourire. Après tout, pourquoi cela se passerait-il mal? Si tout convenait, ce serait la potion, le plus dur...

[tu me dit si c'est trop dépassé, superflu, l'explication...je peux inventer d'autres choses.]

"S'il te plaît, sois polie. Je suis une personne."

La brune esquissa une grimace. Son interlocutrice, qui s'était assise à son tour, faisait-elle exprès de relever cela ? Marie-Jenny considérait pourtant que sa question était logique, étant donné qu'elle cherchait à savoir quelle "origine" avait Chinimala, enfin, c'était compréhensible, en bref.

Cependant, elle ne broncha pas plus que ça, attendant patiemment que la mystérieuse jeune fille daigne enfin lui livrer une réponse satisfaisante. Elle semblait plongée dans ses pensées.

Marie-Jenny devinait que, après avoir sorti une déclaration pareille, il était évident qu'elle doive choisir soigneusement ses mots. Pourtant, lorsqu'elle se mit à parler, c'était pour laisser à nouveau du suspense...

La Serdaigle haussa les épaules à ses mots. Réprimant un soupir d'impatience, elle laissa sa compagne poursuivre.

"Je...il existe ce que l'on peut appeler un monde parallèle. Et j'en viens."

Jen' releva un sourcil, l'air sceptique. Qu'importe ce que lui dirait la Serpentard, elle ne pourrait la croire entièrement. Rien que le fait de déclarer qu'elle n'était pas une sorcière alors qu'elle pratiquait la magie, paraissait invraisemblable.

Un monde parallèle, que pouvait-est-ce être ? Et comment serait elle venue ici, dans ce cas, de toute façon ? Décidemment, l'étrange blonde avait réussi à semer le trouble dans l'esprit pourtant d'ordinaire si clair de Marie-Jenny.

Celle-ci, sans s'en rendre compte, s'était mise à tourner les pages du vieux grimoire de plus en plus vite, stressée par toutes ces questions...

Après sa déclaration, elle attendit une réponse. Comme depuis le début de la "conversation". Mais cette fois, Marie-Jenny ne répondit pas. Le mince sourire de Chinimala s'effaça.

Que se passait-il? Qu'est-ce qu'elle pensait? Comment pouvait-elle ignorer une telle parole? Elle aurait au moins pu dire si elle la croyait...

*Si elle me croit, elle doit être un peu comme moi...Si elle ne me croit pas, elle fait tout simplement l'innocente pour se dire qu'elle s'en contre-fiche...j'opterais plutôt pour la deuxième solution, mais elle ne me plaît pas du tout...qu'est-ce que je fais? Je risque le tout pour le tout?*

Elle ne voyait pas les pages du livre défiler de plus en plus vite. Mais elle aperçut le soulèvement de sourcil. Redoublement de questions.

Chinimala décida de faire un point sur les choses essentielles. Cela mit encore quelques secondes de plus. Elle se prit la tête dans ses mains. Le fait que Marie-Jenny ne répondait pas ajoutait une donnée. Conclusion : la potion était peut-être, sûrement, plus importante que le fait de tout révéler, au risque qu'elle le répète.
Alors elle releva la tête, un air décidé sur le visage.

"Tu me crois?"

Marie-Jenny, nerveuse, continuait de tourner fébrilement les pages du pauvre livre déjà assez abimé. Elle avait la tête penchée en avant, regardant sans les voir réellement le déroulement de diverses potions, et ses cheveux sombres tombaient à présent sur son visage.

Elle était, bien sûr, toujours plongées dans ses pensées troublées par le doute. Pouvait-elle croire cette Serpentard ? Un monde parallèle, n'était-ce pas un peu grotesque, comme histoire ? Oui, mais, et si c'était vrai ? Pourtant, si elle était préfète, cela voulait dire que Dumbledore lui faisait confiance, non ? Il peut s'être trompé...

Bref, voilà le genre de questions qui trituraient l'esprit de la jeune fille.

Elle n'avait pas remarqué que Chinimala attendait une réponse, c'est pourquoi lorsque celle-ci se manifesta, elle releva brusquement un visage étonné, ayant presque oublié sa présence. Secouant la tête pour remettre en arrière les mèches emmêlées qui lui obstruaient la vue, elle ferma machinalement le livre.

Elle n'avait pas de réponse, elle ne savait pas si elle devait la croire ou non, c'est la raison pour laquelle elle resta pendant plusieurs secondes à regarder son interlocutrice sans dire un mot.

Quand elle se décida enfin à donner une réponse à Chinimala, ce fut avec difficulté et en butant sur les mots.

Heuu bah heu, en fait... je sais pas trop... Ton histoire, elle est... bizarre, invraissemblable, mais... ça se trouve tu dis la vérité... enfin voilà quoi... Je sais pas.

Ce qu'elle venait de dire n'était pas très clair, le reflètement de ses pensées, en somme. Conclut par une phrase, résumant sa réponse hésitante : "Je sais pas".
Mais, peut-être que Chinimala elle-même, pouvait réussir à la convaincre...

Tu as une preuve ?

Chinimala scrutait intensément le visage de sa camarade pour y déceler le moindre geste suspect. Sans savoir pourquoi, elle avait l'impression d'avoir pris le dessus de l'échange. Même si des cheveux cachaient presque entièrement son observation.
Enfin la tête se releva, brusquement Chinimala se ne sût pas pourquoi, toujours est-il que Marie-Jenny semblait un peu perturbée et avait fermé le livre. Donc elle était intéressée par autre chose, ce qui était peut-être un bon signe.

Enfin la brune se décida à répondre. Son comportement avait vraiment changé. Chinimala l'écouta attentivement, tournant un peu la tête pour ne pas que sa voisine se sente encore plus gênée par son regard. La réponse était clair : elle ne savait pas. Encore une compliquation. Ne pouvait-elle pas être claire? Mais en même temps, ses arguments, peu soient-ils, étaient vrais. Comment faire?

C'est alors que Marie-Jenny demanda quelque chose qui réveilla dans son esprit un objet, parfait pour ce cas. Comment n'y avait-elle pas pensé plus tôt!

Elle sourit. De la poche de sa robe de sorcière elle retira une petite boîte qu'elle maniait avec précaution. Celle-ci faisait environ 2 cm de large et 2 cm de hauteur, avec le large couvercle. Elle était blanche, avec un dessin de moineau sur une branche gravé dessus. On voyait qu'elle avait été recollée à un endroit et le couvercle pouvait se retirer facilement.
Chinimala posa l'objet à côté d'elle, se leva le sourire toujours aux lèvres et alluma un feu sous le chaudron. Elle chantonnerait presque, si elle n'avait pas d'autres soucis. Elle adorait faire le geste qu'elle allait faire.
Mais elle sentit le besoin soudain de donner une explication. Elle revint s'asseoir dans le moelleux fauteuil, prit la boîte dans ses mains et la mit en évidence tout en parlant.

"Cette boîte. Au début, je l'ai reçue dans un paquet de publicité, du monde des moldus. Je l'ai montrée à...à quelqu'un, une amie plus précisément, qui l'a transformé en objet magique. Bon, autant te l'avouer, dans l'autre monde, c'est la reine et ma tutrice. Mais ici, c'est une simple amie de notre âge. Et donc elle a fait en sorte que je puisse prier d'ici ma....patrie, en quelque sorte. Je vais te montrer et "prier" en même temps."

Elle se leva encore une fois, sa boîte dans la main, s'attendant à ce que Marie-Jenny la suive, curieuse, mais celle-ci au contraire la coupa dans ses gestes.

Lorsque Marie-Jenny eut exprimé sa demande, le visage de Chinimala s'éclaira d'un sourire. La Serdaigle la regarda alors avec curiosité sortir quelque chose de sa longue et sombre robe de sorcière. La lumière de la salle lui mit en vue une boîte, très fine. Elle était ornée d'un moineau et Jen' remarqua soudain, en plissant un peu les yeux, qu'elle avait sûrement été cassée car un endroit semblait avoir été recollé.

L'attention de la jeune Serdaigle revint sur sa compagne, qui s'était soudain levée. Son regard s'attarda su son visage, plus particulièrement sur ses lèvres, qui étaient toujours étirées vers le haut. Marie-Jenny se demandait ce qui la rendait si joyeuse, lorsqu'une sensation de chaleur vint lui caresser la joue.

En baissant les yeux pour voir ce qu'il se passait, elle vit l'écusson de Serpentard scintiller à la lueur d'un feu qui venait d'être allumé. La blonde, ses cheveux voltigeant au rythme des mouvements de sa tête, semblait s'affairer au-dessus d'un chaudron sous lequel le feu crépitait.

Marie-Jenny fronça les sourcils. Que se passait-il ? Comme pour répondre à sa question, la mystérieuse Chinimala revint s'asseoir en face d'elle. Elle avait repris la boîte, et la mit bien en évidence tout en parlant.

Au fur et à mesure qu'elle parlait, une chaleur de plus en plus forte s'installait dans la pièce, en provenance de feu. Peut-être était-ce pour ça que Marie-Jenny se sentait mal à l'aise, mais il n'empêche qu'elle était tout de même troublée par ce que lui révélait son interlocutrice. Elle, la tutrice d'une reine ? Quelle histoire ! Et pourtant... C'était difficile d'inventer une histoire pareille, avec autant de détails, dans ces circonstances, Marie-Jenny ne pouvait le nier, mais il n'était pas impossible qu'elle ai tout préparé à l'avance...

Sans lui laisser le temps de donner son avis, Chinimala se leva à nouveau. Cette fois, la Serdaigle décida de ne pas la laisser faire sans lui donner d'autres explications. Elle se redressa et fit quelques pas pour se rapprocher d'elle.

Attends, attends ! J'ai pas tout compris, là... Tu serais sous la responsabilité de la reine de ce "monde parallèle", qui elle aurait notre âge ? Et puis, c'est quoi cette histoire de "prière" ? Tu as besoin d'un feu et d'une boîte pour ça ?

Tout en parlant, elle s'était approchée du feu pour l'examiner. Elle identifia immédiatement le sortilège utilisé pour le créé, il n'avait donc rien de spécial... Mais pourquoi un chaudron ?

La jeune fille passa un regard circulaire dans toute la salle. Tous ces livres, tous ces objets, avaient-ils un rapport avec ce soit-disant monde parallèle ?

Marie-Jenny s'approcha doucement de Chinimala, attendant une réponse dont elle semblait chercher les mots. C'est alors que ses grands yeux sombres se posèrent sur la boîte que la Serpentard tenait précaucieusement entre ses doigts fins. Elle eut un geste pour la prendre, qu'elle interrompit aussitôt. Sans doute Chinimala n'accepterait jamais de la laisser examiner de plus près cet objet considéré "magique", même pendant quelques secondes.

Cependant, elle aurait sans doute bientôt la réponse, puisqu'elle remarqua que la jeune fille avait surpris son geste.

[Désolée du retard --'
Manque de temps et d'inspiration, j'espère que je me suis rattrapée avec mon message xD
Bon là c'est les vac's, j'aurai plus de temps, et moins d'interros de ces fichus prof...]

"Attends, attends ! J'ai pas tout compris, là... Tu serais sous la responsabilité de la reine de ce "monde parallèle", qui elle aurait notre âge ? Et puis, c'est quoi cette histoire de "prière" ? Tu as besoin d'un feu et d'une boîte pour ça ?"

Et mince, la rapidité ne l'avait pas saisie. Il fallait tout recommencer. Il fallait s'en douter qu'elle allait vouloir tout savoir. De toute façon, maintenant, dire quelque chose de plus ou de moins, ça n'avait plus d'importance. Mais c'était difficile. Il y avait bien évidemment des serments à violer, comme celui tout simplement de se taire sur Terre. Arf, trop compliqué. Les questions s'enchaînaient trop difficilement. C'était difficile. Très difficile. La mémoire de Chinimala commença à flancher, tandis qu'elle se mit à regarder fixement le feu. Argh, que se passe-t-il...ça y est. Elle a repris conscience. Ce devait juste être le feu et la boîte qui devaient l'hypnotiser un peu.
Bon, que se passe-t-il? Eh, mais Marie-Jenny essaye de prendre la liaison! Instinctivement, la blonde recula d'un pas, comme menacée. Puis elle se reprit aussitôt. Bon, ce n'est que Marie-Jenny, une sage Serdaigle, qui...qui rien. Rien du tout. Justement. Maintenant, la chose était claire : dévoiler juste tout ce qu'elle voulait. Elle voulait la boîte? D'accord.
Alors Chinimala tendit l'objet, faisait comprendre qu'elle avait vu son geste. En même temps, elle parla, remise de sa courte perte de conscience :

"Bouscule pas. Pose questions une par une, ok. Sinon moi je dis pas."

Argh. Même du mal à parler. Qu'est-ce que c'est que cette fatigue soudaine...

[hj: désolée, c'est pas très clair, c'est le soir dans la réalité ; prends juste en compte les trois derniers paragraphes.]

Attendant une nouvelle réaction de sa part après son recul, Marie-Jenny eut le temps de dévisager Chinimala. Elle semblait regarder fixement quelque chose, en direction du feu. D'ailleurs, c'était peut-être le feu qui attirait son attention. Mais pourquoi ?

Soudain, l'empêchant de s'interroger plus longtemps sur cette question peut-être sans importance, la jeune fille aux cheveux blonds lui tendit la boîte qu'elle avait auparavant voulu prendre, comme pour lui donner l'autorisation de l'examiner.

D'un geste hésitant, l'adolescente avança sa main pour saisir l'objet, d'apparence ordinaire, mais qui semblait avoir une valeur exceptionnelle aux yeux de la Serpentard ici présente.

La réflexion de sa compagne l'interrompit dans son geste. Ses yeux, auparavant figés sur la fine boîte qu'elle allait prendre entre ses doigts, se relevèrent avec surprise pour trouver ceux, moins vif que lorsqu'elle avait entreprit de lui montrer des preuves, de son interlocutrice.

Elle haussa les sourcils, surprise, mais ne posa pas de questions et reporta son attention sur l'objet qu'elle prit précautieusement. Après tout, même s'il ne valait rien à ses yeux à elle, elle se devait d'en prendre soin pour Chinimala. La tournant entre ses doigts, elle l'examina avec attention. Le moineau, gravé dessus, était très joliment détaillé. La jeune fille aurait voulu soulever la couvercle, mais elle ne savait pas si la Serpentard serait d'accord. Finalement, elle se dit que ce n'était pas important, et releva les yeux vers sa propriétaire.

D'accord... Une question à la fois...
Et bien... heu... Comment tu vas "prier" grâce à une boîte et un feu ?

Elle faillit rajouter une foule de questions à la suite, car la réponse ne serait jamais complète pour elle sans, pour complément, une explication à toutes ses autres questions. Mais Chinimala ne semblait pas vouloir répondre à tout à la fois, c'est pourquoi elle préféra s'arrêter là... pour le moment.

*Quelle négligence...comme si c'était une simple boîte!*
Chinimala avait bien perçu le ton sur lequel Marie-Jenny avait prononcé la question.
*Certes, prier n'était peut-être pas le bon terme. Mais c'est une boîte magique. Avec un peu de logique, elle aurait pu dire "avec quelle sorte de magie"! Bon, ne nous emportons pas. Elle ne sait rien. Résumons la situation.*

Elles étaient toutes les deux debout, près du chaudron allumé, parlant à présent d'une boîte magique. Le chaudron allumé, tiens! C'est un début. Même si au bout de 5, non 10 minutes elles n'avaient rien commencé.

*C'est clair. Maintenant, faut lui répondre. Et cette fois, intelligiblement. La question est : comment prier avec cette boîte et le feu. La réponse est...*

"Cette boîte, sous mon contrôle, peut s'ouvrir de façon à révéler à ma vue, ou du moins à la vue des gens de mon monde, une lueur. Je peux voir une flamme jaillir de la boîte. Pour cela, il faut que je sois en totale correspondance avec du feu, normalement le Soleil. Comme il n'y a aucune fenêtre, le feu du chaudron suffira bien. Voilà pour l'utilisation du feu. Ensuite, la flamme est un signe. Les...les flammes du Soleil sont vivantes. Elles me répondent par le feu. Plus la flamme est grosse, plus elles me voient, ou sont contentes de moi."

Ses paroles étaient sages, réfléchies à l'avance. Elle avait juste un peu buté sur le nom de la...race. Du moins, elle pensait que c'était clair.

Une question s'ouvrit alors brutalement à son esprit : comment allait-elle lui prouver ce qu'elle voyait, s'il n'y avait qu'elle qui voyait la flamme?

Son visage, auparavant sérieux, devint enfin désemparé.

Un bout de bois s'emflammerait-il à la flamme? C'était une bonne question. Elle avait déjà touché cette flamme une fois, lui faisant l'effet d'une brûlure tout à fait normale. Il fallait espérer, et elle en devenait sûre, que cela marcherait. Le bout de bois sur la table (on se demande bien ce qu'il fichait là^^) à côté d'elles suffirait bien.

Elle se demanda également pourquoi Marie-Jenny n'ouvrait pas la boîte. Toute curiosité, notamment de la part d'une Serdaigle, méritait d'ouvrir une boîte, même inconnue. Décidément, ils étaient curieux et sages, cela revenait au point mort.
D'un ton discret pour bien montrer que cette phrase ne faisait pas partie de la discussion, elle lui dit :

"Tu peux l'ouvrir. Ce ne sera qu'une boîte normale pour toi."

[hj : dans la boîte, il n'y a qu'une surface blanche et lisse, à part à l'endroit recollé.]

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*Faites que cette salle devienne...*

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